jeudi 30 juin 2011

Sujet du DESCOGEF 2005

DESCOGEF SESSION 2005
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TECHNIQUES COMPTABLES ET FINANCIERES
ET PROBLEMES JURIDIQUES
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Durée : 5 heures                 Coefficient :   2

  La notation est faite sur 40 points.
  La liste des comptes du Plan comptable SYSCOA ou OHADA est autorisée.
  Les calculatrices ne sont pas autorisées.
  Le sujet se présente sous la forme de quatre dossiers indépendants.
  Le sujet comprend 3 annexes.
  Si le texte du sujet, de ses questions ou de ses annexes conduit à formuler une ou plusieurs hypothèses, il est demandé de la (de les) mentionner explicitement dans la copie.
  Un soin particulier doit être apporté à la présentation de la copie. Les écritures comptables devront comporter les noms des comptes et un libellé. Le numéro du compte n’est pas obligatoire.
  Sauf mention particulière, le taux de l’impôt sur les sociétés retenu pour tous les dossiers est de 35 %.
  L’unité de compte retenu en KF représente 1.000 F CFA





Le  Sujet



Dossier N° 1


COMMISSARIAT AUX COMPTES (10 points)


Monsieur TIERNO a été nommé Commissaire aux comptes de la société LARÊTÉ SA (avec Conseil d’Administration et avec le PDG) lors de sa constitution en 2001. Monsieur LEUK vient de le remplacer par décision de l’Assemblée Générale des actionnaires qui a statué sur les comptes du deuxième exercice 2003 tenue le 28 juin 2004. L’exercice clos le 31 décembre 2002 a eu une durée de 17 mois.

Monsieur LEUK vient d’être informé par lettre en date du 25 mai 2005 que le Conseil d’Administration est convoqué dans 8 jours en réunion pour l’arrêté des comptes pour 2004 et l’examen du budget 2005 et que l’Assemblée Générale Ordinaire annuelle des actionnaires est prévue le même jour. Le PDG, par la même occasion, lui demande de préparer son rapport et lui adresse les comptes résumés en annexe 1 et annexe 2. Les documents prévisionnels pour 2005 font ressortir un résultat déficitaire de 100.000 KF.

Le Commissaire aux comptes et le PDG se sont rencontrés en novembre 2004 à l’occasion de la mission de prise de connaissance et d’intérim qui a duré une semaine et en avril 2005 lorsque Monsieur LEUK a demandé à rencontrer le PDG pour s’inquiéter de n’avoir pas reçu les comptes qui doivent être arrêtés pour le 30 avril 2005 au plus tard conformément aux dispositions de l’OHADA. Depuis cette dernière rencontre, le PDG évite les appels téléphoniques et les demandes de rendez-vous sont sans succès.


1.                  Indiquer l’affectation qui aurait dû être faite du résultat bénéficiaire de 2002 soit 30.000 KF alors que la société a distribué 50% de ce bénéfice net.

2.                  a)         Quelles sont les dates limites de tenue des réunions du Conseil
d’administration qui arrête les comptes et de l’Assemblée Générale des actionnaires qui approuve les comptes ?
b)         Quels sont les délais légaux prévus pour la production des rapports du Commissaire aux comptes au Conseil d’Administration et à l’Assemblée Générale ordinaire annuelle ?

3.                  Quels sont les rapports et attestations qui doivent légalement être émis par le Commissaire aux Comptes dans le cadre de sa mission annuelle sur les comptes personnels d’une SA avec conseil d’administration ?

4.                  Le Conseil d’Administration a-t-il besoin de communiquer avec le Commissaire aux Comptes pour arrêter les comptes ? Dans l’affirmative, par quels moyens et quels sont les principaux points de cette communication ?

5.                  Quelles sont les actions et positions qui doivent être prises par la société au regard de la situation nette ressortant au 31 décembre 2004 sachant qu’aucune observation du commissaire aux comptes précédent ne ressort des rapports pour 2002 et 2003 et aucune mention n’a été faite sur la situation nette lors de l’Assemblée générale des actionnaires du 28 juin 2004 ?

6.                  Quelles sont les dispositions à prendre par Monsieur LEUK au regard :

       du résultat déficitaire pour 2003, 2004 et 2005 sachant que le rapport sur le budget 2005 ne fait ressortir aucune action visant à améliorer les ventes ou les marges, ni de réduire les frais généraux ?
       du délai qui lui est imparti par le PDG pour la production de ses rapports ?





Dossier N° 2


EVALUATION DES RISQUES (10 points)

L’entreprise MONVÉLO exerce une activité de montage de vélos sans garantie contractuelle formalisée et qu’elle vend à des grossistes. Les retours pour anomalie au-delà de 7 jours ne sont pas toujours suivis d’échanges de vélos. Vous êtes assistant et vous avez relevé lors de votre intervention en intérim en octobre 2005 que les changements suivants sont intervenus pour réduire les effectifs et retrouver un résultat positif car les 3 dernières années ont été déficitaires :


-        suppression du poste de contrôle de la qualité des pièces reçues des fournisseurs parce que les anomalies précédemment détectées ne représentaient que 5% sur 2003 et 8% sur 2004,

-        le licenciement des 2 employés chargés de la tenue des fiches de stocks et leur remplacement par un cousin du PDG qui est un « homme de confiance » qui a accepté d’être payé moins que l’ancien responsable. Il est seul détenteur des clés du magasin, ce qui selon lui, permet de ne plus tenir les fiches de stocks, ni remplir des bons d’entrée au moment de la réception des articles ou des bons de sortie lors du transfert vers l’atelier ou au moment de la livraison aux grossistes,

-        les 3 commerciaux qui étaient des salariés permanents ont accepté de ne plus être salariés et sont rémunérés à un montant forfaitaire par vélo vendu. Le service de recouvrement n’est pas concerné par ces modifications et les réclamations clients sont toujours formulées auprès des commerciaux.


1.            Ces changements comportent-ils des risques ? Si oui, quels sont les faits qui en découlent, quels sont les risques d’erreurs sur les états financiers et quels objectifs de contrôle interne sont concernés ?


2.            Quels sont les cycles ou les comptes significatifs concernés par la conversion des trois commerciaux salariés en commerciaux payés à la commission ?


3.            Sans revenir sur la décision prise par le PDG, quelles mesures pourraient être prises pour prévenir, détecter et corriger les risques identifiés dans la conversion des trois commerciaux ?




Dossier N° 3


NORMES INTERNATIONALES (16 points)

Cas n°1 – Impôts différés (5 points)


Indiquer si les situations suivantes entraînent un impôt différé actif, un impôt différé passif ou aucun des deux impôts différés et pour quels montants lorsque le calcul est possible, sachant que le taux d’imposition est de 35% :


§  Amortissements fiscaux supérieurs aux amortissements économiques de 30.000 KF.

§  Provisions non déductibles utilisables ultérieurement (exemple : provisions pour garanties clientèle : 120.000 KF).

§  Ecart de réévaluation économique non autorisé fiscalement : 400.000 KF.

§  Crédits d’impôts : 35.000 KF.

§  Amortissements réputés différés d’une entreprise chroniquement déficitaire : 200.000 KF.

§  Ecart d’évaluation affectés à des éléments identifiables corporels amortissables : 800.000 KF.

§  Changement de taux d’imposition.

§  Ecarts d’acquisition résultant d’une opération de regroupement d’entreprises exonérées Goodwill : 500.000.

§  Plus values exonérées assorties d’un engagement de réinvestir : 300.000 KF

§  Subventions d’investissement inscrites en capitaux propres et imposées immédiatement : 600.000 KF


Cas n°2 – Crédit bail (7 points)

La société CRÉBO décide au 2 janvier 2005 de prendre en location 3 bus de 60 places d’une durée d’utilité estimée à 7 ans dont le prix unitaire à l’achat est de 150.000 KF dans les conditions d’une des options suivantes :


Option 1 (sans impact TVA)

-              Loyer Trimestriel de 8.000 KF payable en début de trimestre pendant 4 ans.

-              Prix de l’option d’achat : 80.000 KF.

Option 2 (sans impact TVA)


-              Loyer trimestriel de 8.000 KF payable en début de trimestre pendant 6 ans.

-              Prix de l’option : 30.000 KF.


1)      Définir si l’option est une location simple ou une location financement et calculer le taux implicite pour le ou le(s) contrat(s) location financement.

2)      Passez les écritures comptables relatives à l’acquisition et au placement en location des 3 bus et celles relatives à l’échéance du 1er juillet 2005 chez le bailleur pour un bus en option 1 et deux bus en option 2. Les amortissements sont calculés en fin d’année.

Cas n°3 – Immobilisations corporelles (4 points)


L’entreprise CRÉBO a construit et mis en service le 1er juillet 2004 des bureaux et un hangar pour ses bus sur un terrain acquis de 3.000 m2 à 60.000 KF. Les coûts du hangar et des bureaux sont :

-       Charpente métallique                                                                       =        45.000 KF

-       Tôle                                                                                                  =          8.000 KF

-       Honoraires de l’architecte pour le chantier climatiseurs exclus       =        19.000 KF

-       Rails pour matériel de réparation                                                     =          7.000 KF

-       Bâtiments annexes servant de bureaux                                            =        35.000 KF

-       Climatiseurs                                                                                     =          3.000 KF

Les bureaux sont amortissables sur 50 ans, le hangar sur 20 ans, les climatiseurs sur 4 ans et les rails sur 20 ans.


Les valeurs résiduelles à la fin des périodes d’utilité sont estimées à :


            Hangar                                   =          4.000 KF

Bâtiments bureaux          =          4.000 KF

Climatiseurs                    =             800 KF

Calculer le total des amortissements pour 2004 et 2005 sachant que les valeurs de recouvrement au 31 décembre 2005 sont les suivantes :


            Hangar                                   =          65.000 KF

Bâtiments bureaux          =          40.000 KF

Climatiseurs                    =            2.800 KF





Dossier N° 4


CONTROLES SUBSTANTIFS OU CONTROLES DE DETAILS (4 points)

La circularisation est un des procédés de collecte d’éléments probants en audit. Il vous est demandé de prendre connaissance de la procédure décrite et mise en œuvre par un collaborateur débutant au cours de l’exercice précédent pour les comptes clients de la société CIRCUL SA afin de préparer le programme de travail pour l’exercice en cours. Le programme de travail pour l’exercice précédent est le suivant :

§  Obtenir du client la balance auxiliaire clients (411) au 31 octobre 2004,

§  Sélectionner 20 clients sur les 200 clients en tenant compte :

     . du numéro des comptes clients (tous les

        numéros de comptes multiples de 9)

     . de sa zone géographique (2 à 5 clients seront

        ensuite retenus pour chacune des 5 régions).

§  Remettre la liste des 20 clients sélectionnés au comptable de CIRCUL SA pour préparer les lettres de circularisation sur l’entête de CIRCUL SA, les faire signer par le PDG et utiliser les enveloppes avec l’adresse de la société pour l’envoi.

§  Demander au comptable de s’assurer que les enveloppes retour qui sont mises dans l’enveloppe CIRCUL SA portent bien l’adresse du Cabinet et nous téléphoner pour nous informer de la date d’envoi des lettres.

§  Lors  de  l’intervention sur les comptes en janvier 2005, exploiter les réponses obtenues et tirer les conclusions sur la totalité du poste clients.

Pour l’intervention pour 2005, après avoir réalisé les phases d’analyse et d’évaluation des risques d’erreurs résiduels ou combinés, il ressort que le risque est modéré et que la circularisation des clients devra être mise en œuvre pour ce compte significatif.

Il vous est demandé d’identifier les insuffisances du programme de travail de l’exercice précédent et d’indiquer en même temps les bonnes pratiques en matière de circularisation clients pour chacune de ces insuffisances qui permettent d’obtenir les éléments nécessaires à ramener notre risque d’audit à un niveau acceptable.




Annexe 1

Bilan au 31 décembre 2004 de la société LARÊTÉ SA en KF



Annexe 2

Compte d’exploitation prévisionnel 2005 de la société LARÊTÉ SA en KF



Annexe 3


Table d’actualisation pour un taux trimestriel variant de 2 à 3,5% pour n = 16 et n = 24.



Suite et fin du module 10 de comptabilité approfondie du DESCOGEF

 Liste des comptes (à deux et trois chiffres) du P.C. « CIMA »

Classe 1
Comptes des capitaux permanents
                           10. Capital

100. Capital social
101. Fonds d'établissement
102. Fonds social complémentaire
103. Fonds de dotation des entreprises nationales.

                        11. Réserves

110.     Primes d'émission
112.     Réserves statuaires
113.     Réserves spéciales des plus-values nettes à long terme
114.     Réserves provenant de subventions d'équipement
115.     Réserves facultatives
116.     Réserves de renouvellement des immobilisations
118.     Réserves spéciales de réévaluation
119.     Réserves pour cautionnements.

12.              Report à nouveau

                        13.       Réserves réglementaires

130.  Réserves pour remboursement de l'emprunt pour fonds d'établissement
134.     Réserve pour fluctuations de change

                        14.       Subventions d'équipement reçues

141.     Subventions inscrites à pertes et profits

                        15.  Provisions pour pertes et charges

150.        Provision pour garantie des moins-values sur titres gérés
154.        Provision pour avances de commissions reçues des réassureurs
155.        Provisions pour litiges et autres risques
157.        Provision pour charges à repartir sur plusieurs exercices
158.        Provision pour régimes de prévoyance du personnel



                        16.       Emprunts et autres dettes à plus d'un an

160.        Obligations et bons
162.        Emprunts pour cautionnement
165.        Avances reçues et comptes courants bloqués
166.        Dettes pour dépôts de garantie en espèces des agents généraux
167.        Dettes pour dépôts de garantie en espèces des assurés
168.        Dettes pour cautionnement et autres dépôts de garantie reçus en espèces
169.          Avances de l'Etat


                        17.  Comptes de liaison des établissements et succursales

18.    Dettes pour espèces remises par les cessionnaires et retro
       cessionnaires en représentation d'engagements techniques


                        19.       Provision pour dépréciation des immobilisations et titres

192.     Immobilisations couvrant les provisions techniques et les cautionnements
195.     Titres de placements non admis en couverture des provisions techniques et des cautionnements.

Classe 2

Comptes de valeurs immobilisées

            20.       Frais d'établissement et de développement dans le pays concerné

200.     Frais de constitution
201.     Frais d'établissement
202.     Frais d'augmentation de capital ou de fonds d'établissement ou de fonds social complémentaire
203.     Frais d'émission d'obligations
204.     Frais d'acquisition des immobilisations
205.     Frais d'acquisition des contrats précomptés
206.     Primes de remboursement des obligations émises par l'entreprise
209.     Frais d'acquisition des immobilisations d'exploitation

            21.       Immobilisation dans le pays concerné

210.     Terrains non construits
21 1.    Part de sociétés civiles à objet foncier
212.     Immeubles bâtis
213.     Parts et actions de sociétés immobilières non cotées
214.  Matériel
215.     Matériel de transport
216.     Autres immobilisations incorporelles
218.     Immobilisations incorporelles
219.     Immobilisations d'exploitation

            22.       Immobilisations en cours dans le pays concerné

220.     Terrains affectés à une construction en cours
222.     Immeuble en cours de construction
223.     Parts et actions de sociétés immobilières (immeuble en cours)
224.     Avances aux sociétés immobilières
228.     Avances et acomptes sur commandes d'immobilisations
229.     Immobilisation d'exploitations

            23.       Valeurs mobilières et titres assimilés détenus dans le pays concerné,
affectables à la représentation des engagements réglementés, appartenant à l'entreprise et conservés par elle (autres que les titres de participation)

230.     Valeurs de l'Etat cotées
231.     Valeurs des secteurs public et semi-public cotées (obligations et
            titres participatifs)
232.     Autres valeurs cotées (obligations et titres participatifs)
233.     Autres valeurs cotées (actions et autres valeurs mobilières)
234.     Actions de société d'investissement à capital variable et parts de
            fonds communs de placement 235.  Valeurs représentant !es provisions techniques afférentes aux opérations d'assurances sur la vie à capital variable
236.     Valeurs étrangères cotées (obligations)
237.     Valeurs étrangères cotées (actions)
238.     Autres valeurs
239.     Provisions pour dépréciation des valeurs mobilières et titres assimilés

            24.       Prêts et effets assimilés affectables à la représentation des
                        engagements réglementés  dans le pays concerné

240. Prêts aux collectivités territoriales et à leurs établissements publics administratifs.
241. Prêts aux établissements publics de l'Etat
242. Prêts aux organismes de construction garantis par une collectivité territoriale
243. Prêts aux sociétés d'assurance à forme mutuelle
244. Prêts aux entreprises industrielles et commerciales
245. Prêts immobiliers aux personnes physiques, prêts aux constructeurs de navires ou
       aux armateurs de billets hypothécaires




2. Bons du trésor et autres bons autorisés

247.     Avances sur polices
248.     Autres prêts
249.     Provisions pour dépréciation des prêts


            25. Titres de participation détenus dans le pays concerné

250.     Titres cotés - partie libérée
251.     Titres non cotés - partie libérée
252.     Actions de société d'investissement à capital variable et parts de
            fonds communs de placement
253.      Valeurs représentant les provisions techniques afférentes aux opérations d'assurances sur la vie à capital variable
254.      254 Parts dans les associations, syndicats, groupements d'intérêts économiques et organismes divers
255.     Parts de sociétés à responsabilité limitée ou en commandite simple
256.     Titres cotés - partie non libérée
257.     Titres cotés - partie non libérée
259.     Provisions pour dépréciation des titres de participation

            26.       Dépôts et cautionnement dans le pays concerné

260.     Dépôts de garantie effectués en espèces par l'entreprise
262.     Cautionnement de réciprocité des entreprises étrangères
263.     Valeurs ou espèces déposées chez les cédants en garantie des acceptations du siège social (ou du siège spécial)
264.     Valeurs remises par l'entreprise en garantie d'opérations autres que les acceptations
269.     Provisions pour dépréciation des actifs déposés en cautionnement


          28.          Valeurs immobilisées à l'étranger

280.     Frais d'établissement
281.     Immobilisations
282.     Immobilisations en cours
283.     Valeurs mobilières affectables à la représentation des engagements
            réglementés appartenant à l'entreprise conservée par elle
 284.    Prêts affectables à la représentation des engagements réglementés à l'étranger
285.     Titres de participation
286.     Dépôts et cautionnements
288.     Amortissement
289.     Provision pour dépréciation



Classe 3

Comptes de Provisions techniques

            31.       Provisions techniques des opérations d'assurance directe vie dans le
                        pays concerné.

310.     Primes
315.     Sinistres

            32.       Provisions techniques des opérations d'assurance directe dommages, RC et risques divers

320.  Primes
325.  Sinistres


34.                   Provisions techniques des acceptations vie dans le pays concerné

340.  Primes
345.  Sinistres

35.                   Provisions techniques des acceptations dommages, RC et risques divers dans le pays concerné
350.  Primes
355.  Sinistres

          38.          Provisions techniques à l'étranger

381.     Opérations d'assurance directe vie
382.     Opérations d'assurance directe dommages, RC et risques divers
384.     Acceptations vie
385.     Acceptations dommages, RC et risques divers

            39.       Part des cessionnaires et rétro - cessionnaires dans les provisions techniques

391.     Opérations d'assurance ; directe vie dans le pays concerné
392.     Opérations d'assurance directe dommages, RC et risques divers dans
            le pays concerné
394.     Acceptations vie dans le pays concerné
398.     Opérations à l'étranger




Classe 4

Comptes de tiers

            40.       Réassureurs, cédants, CO - assureurs

400.     Comptes courants des cessionnaires et rétro - cessionnaire
404.     Comptes courants des cédants et rétro - cédants
408.     Comptes courants des CO - assureurs
409.     Provision pour dépréciation des comptes de réassureurs, cédants, co-assureurs

          41.          Assurés et courtiers, agents généraux et autres producteurs

410.          Comptes avec les agents généraux, les courtiers et autres producteurs dans le pays concerné
411.          Créances sur les assurés, agents généraux courtiers et autres producteurs et dettes envers eux (passant par le compte 410) dans le pays concerné
412.     Comptes de primes en recouvrement direct, dans le pays concerné
413.     Créances diverses sur les agents et courtiers et dettes envers 'eux (ne
            passant pas par le compte 410 et distinctes des dépôts de garantie), dans
            le pays concerné.
414.     Créances diverses sur les assurés et dettes envers eux (autre que les primes échues, les indemnités ou autres prestations contractuelles, les dépôts de garantie et les répartitions d'excédents), dans le pays concerné.
415.        Primes contentieuses dans le pays concerné, affaires directes
416.        Créances douteuses dans le pays concerné
417.        Courtiers de réassurance dans le pays concerné
418.        Assurés et courtiers, agents généraux et autres producteurs à l'étranger
419.     Provision pour dépréciation des comptes agents, courtiers, producteurs, assurés

               42.     Personnel

420.        Avance et acomptes aux personnels
426.        Dépôts du personnel
427.        Oppositions
428.     Comité d'entreprise

            43.       Etat

432.     Avances sur prêts ou subventions
433.     Parts bénéficiaires amorties
435.     Taxes sur les contrats d'assurance ou dé capitalisation
436.     Autres impôts et taxes
438.     Opérations particulières avec l'Etat

            44.       Actionnaires (ou sociétaires)

440.     Impôts et taxes recouvrables sur les actionnaires (ou sociétaires)
441.  Actionnaires capital non appelé
442.  Actionnaires restant dû sur capital appelé
443.     Versements reçus sur augmentation de capital
445.     Comptes courants des actionnaires
4.         Comptes courants des administrateurs
447.     Dividendes (ou excédents à repartir)
448. Capital à rembourser


          45.          Filiales (ou société mère)

450.     Comptes courants des filiales
455.     Comptes courants avec la société mère
459.     Provision pour dépréciation financière des comptes des filiales (ou société mère)

               46.     Débiteurs et créditeurs divers

460.        Obligataires et porteurs de parts bénéficiaires
461.        Versement restant à effectuer sur titres non libérés
462.        Institutions de prévoyance
463.        Sécurité sociale
464.        Régimes de prévoyance
465.        Créances sur des organismes d'assurances en raison d'avances aux assurés
466.        Etats étrangers, organismes publics internationaux
467.        Fonds de garantie et autres fonds
468.        Divers
469.        Provision pour dépréciation financière des comptes débiteurs divers

            47.       Comptes de régularisation, passif

470.     Charges à payer
475.     Produits perçus ou comptabilisés d'avance
           
            48.       Comptes de régularisation, actif
480. Charges à payer ou comptabilisés d'avance
485. Produits à recevoir
486. Primes acquises et non émises nettes de commissions et de taxes et nettes de cessions
           
            49. Comptes d'attente à régulariser




Classe 5

Comptes financiers

50.                   Emprunts à moins d'un an

502.     Emprunts pour cautionnements
503.     Autres emprunts
509.     Avances de l'Etat

            51.       Prêts non affectables à la représentation des engagements réglementés

513.  Prêts aux coopératives ou sociétés d'économies mixtes de construction de logements non
         garantis en totalité par les départements et communes
516. Prêts aux Etats étrangers, organismes étrangers ou internationaux
517. Prêts à l'étranger
518. Autres prêts
518. Provision pour dépréciation des prêts

            52.       Effets à payer

            53.       Effets à recevoir

            54.       Chèques et coupons à encaisser

540. Chèques
545. Coupons et intérêts échus et non recouvrés

            55.       Titres de placement

550.     Titres cotés, partie libérée, dans le pays concerné
552.     Titres non cotés, partie libérée, dans le pays concerné
553.     Parts de SARL dans le pays concerné
554.     Titres émis par la société et rachetés par elle
556.     Titres cotés, partie non libérée, dans le pays concerné
557.     Titres non cotés, partie non libérée, dans le pays concerné
558.     Valeurs à l'étranger
559.     Provision pour dépréciation des titres de placement




            56.       Banques et chèques postaux

560.     Institut d'émission
562.     Autres banques dans le pays concerné
564.     Comptes du trésor dans le pays concerné
565.     Chèques postaux dans le pays concerné
566.     Comptes dans les caisses des établissements publics dans le pays
            concerné
567. Autres établissements publics dans le pays concerné
568.  Banques à l'étranger
569.     Autres établissements à l'étranger

            57. Caisse

570.     Siège social
571.     Succursales dans le pays concerné
578.     Succursales (à l'étranger)

59.              Virements internes

590.     Virements de fonds



Classe 6

Comptes de charges par nature

            60.       Prestation dans le pays concerné

601.     Prestations échues (affaires directes vie)
602.     Prestations et frais payés (affaires directes dommages, RC et risques
            divers).
604.     Prestations échues (acceptations vie)
609.     Part des réassureurs dans les prestations et frais

            61.       Frais de personnel dans le pays concerné

610.     Salaires et appointements du personnel administratif
612.     Rémunérations du personnel de production
613.     Indemnités et avantages divers en espèces
615.     Rémunérations des administrateurs
616.     Charges connexes aux salaires et appointements
617.     Charges de sécurité sociale

            62.       Impôts et taxes dans le pays concerné

620.     Taxes et impôts directs
622.     Taxes et impôts indirects, à l'exclusion de la taxe unique d'assurance
624.     Impôts, taxes et droits d'enregistrement
625.     Droits de douane
626.     Taxes perçues par les organismes publics internationaux
627.     Taxes professionnelles
628.     Taxes diverses

            63.       Travaux, fournitures et services extérieurs dans le pays concerné

630.     Loyer et charges locatives
631.   Entretien et réparations (frais payés à des tiers)
632.     Travaux et façon exécutés à l'extérieur
633.     Mobilier et petit matériel
634.     Fournitures faites à l'entreprise
635.     Redevances
636.     Etudes, recherches et documentation technique (frais payés à des tiers)
637.     Rémunérations d'intermédiaires et honoraires (à l'exclusion de ceux portés aux comptes 60 et 65)
638.     Primes d'assurances

64.               Transports et déplacements dans le pays concerné 640, Transports du personnel

641.     Voyages et déplacements
648.     Transports divers (matériel, archives...)

            65.       Commissions dans le pays concerné

651.     Agents généraux
652.    Courtiers
653.     Autres producteurs mandataires
654.     Salariés des sociétés pour leurs commissions occasionnelles
655.     Variation de commissions sur primes acquises et non émises
656.     Cotisations aux régimes de retraites des producteurs non salariés
657.     Acceptations
658.     Amortissements des frais d'acquisitions précomptés
659.     Frais d'acquisition précomptés

          66.          Frais divers de gestion dans le pays concerné

660.     Publicité et propagande
661.     Missions et réceptions
662.     Fournitures de bureau
663.     Documentation générale
664.     Frais de poste et télécommunications
665.     Frais d'actes et de contentieux (à l'exclusion de ceux qui sont portés
            en 60 et 67)
666.     Cotisations et dons
667.     Frais de conseils et assemblées, jetons de présence
668.     Subventions accordées

          67.          Frais financiers dans le pays concerné

670.     Intérêts des emprunts contractés par l'entreprise
671.     Intérêts des comptes et dépôts créditeurs
672.     Intérêts bancaires commissions sur ouverture de crédit, cautions et aval
673.     Escomptes accordés
674.     Frais de banque et de recouvrement
675.     Frais d'achat des titres
676.     Intérêts servis à la provision pour participation aux excédents
677.     Autres charges financières
678.     Frais sur immeubles
679.     Ajustement des valeurs affectées à la représentation des opérations
            d'assurance à capital variable

              



68.          Dotations de l'exercice aux comptes d'amortissements et de provisions
               dans  le pays concerné

680.        Dotations aux amortissements des frais d'établissements et de
              développement (à l'exception des frais d'acquisition des contrats précomptés)
681.     Dotations aux amortissements des immobilisations
685.     Dotations aux provisions pour pertes et charges d'exploitation (à
            l'exception de la provision pour garantie des moins-values sur titres gérés 150)
689.        Dotations aux provisions pour dépréciation des comptes de tiers

69.         Charges par nature à l'étranger

690.        Prestations
691.        Frais de personnel
692.        Impôts et taxes
693.        Travaux fournitures et services extérieurs
694.        Transports et déplacements
695.        Commissions
696.        Frais divers de gestion
697.        Frais financiers
698.        Dotations de l'exercice aux comptes d'amortissements et de provisions

Classe 7

Comptes de produits par nature

70.         Primes ou cotisations dans le pays concerné

701.     Primes (affaires directes vie)
702.     Primes (affaires directes dommages, RC et risques divers)
704.     Primes (acceptations vie)
705.     Primes (acceptations dommages, RC et risques divers)
709.          Part des réassureurs dans les primes


71.         Subventions d'exploitation reçues dans le pays concerné

              73.      Réductions et ristournes de primes dans le pays concerné

              74.      Ristournes, rabais et remises dans le pays concerné

            75. Commissions et participations reçues des réassureurs dans le pays concerné

751.        Affaires directes vie
752.        Affaires directes dommages, RC et risques divers
754.        Acceptations vie
755.        Acceptations dommages, RC et risques divers

76.         Produits accessoires dans le pays concerné

760.        Produits des services exploités clans l'intérêt du personnel
762.        Ventes de déchets
765.        Rémunérations et produits divers

77.         Produits financiers dans le pays concerné

771.        Revenus des immeubles
773.        Revenus des titres de placements
774.        Intérêts des prêts
775.        Revenus des titres de participation
776.        Intérêts des comptes courants et des comptes de dépôts débiteurs, intérêts bancaires
777.     Jetons de présence, tantièmes, rémunérations d'administrateurs
778.     Autres produits financiers
779.     Ajustement des valeurs affectées à la représentation des opérations            d'assurance à capital variable

            78. Travaux faits par l'entreprise Pour elle-même.  Charges non imputables
            à l'exploitation de l'exercice dans le pays concerné

780.     Travaux faits par l'entreprise pour elle-même
785.     Charges non imputables à l'exploitation de l'exercice

          79.          Produits par nature à l'étranger

790.    Primes
791.     Subventions d'exploitation reçues
793.     Réductions et ristournes de primes
794.     Ristournes, rabais et remises obtenus
795.     Commissions et participations reçues des réassureurs
796.     Produits accessoires
797.     Produits financiers
798.     Travaux faits par l'entreprise pour elle-même, charges non imputables
            à l'exploitation de l'exercice





Classe 8

Comptes de résultats

          80.          Exploitation générale

82. Pertes et profits sur exercices antérieurs

820.     Pertes sur exercices antérieurs
822.     Profits sur exercices antérieurs
828.     Reprises sur provisions antérieures
829.     Utilisation des provisions précédemment constituées pour couvrir des
            pertes sur exercices antérieurs et des pertes exceptionnelles

       83. Dotation de l'exercice aux comptes de provisions hors exploitation ou
             exceptionnelles et de réserves réglementaires

831.     Dotation aux réserves diverses à l'étranger
833.     Dotation aux réserves réglementaires
839.     Dotation aux provisions pour dépréciation

          84.     Pertes et profits exceptionnels

840.     Moins-values sur cessions d'éléments d'actifs
841.     Pertes de change
842.     Résultats sur cessions d'éléments d'actif
843.     Subventions exceptionnelles accordées
844.     Autres pertes exceptionnelles
845.     Plus-values sur cessions d'éléments d'actifs
8.         Profits de change
847.     Profits résultant de subventions d’équipement
848.     Subventions d'équilibre reçues
849.     Autres profits exceptionnels

            85.  Impôts sur les bénéfices

           86. Produits de prestations de services échangés entre établissements

            87.   Compte général de pertes et profits

            88.   Résultats en instance d'affectation

           89. Bilan

890.     Bilan d'ouverture
891.     Bilan de clôture

Classe 0

Comptes spéciaux

            00.  Engagements en faveurs de l'entreprise

000. Avals, cautions, garanties contractuels reçus
001.  Avals, cautions, garanties légaux dont bénéficie l'entreprise.  Autres engagements reçus
         par l'entreprise
009.  Créditeurs éventuels

            01.  Engagements à la charge de l'entreprise

010.     Avais, cautions, garanties contractuels donnés par l'entreprise
011.     Avais, cautions, garanties légaux à la charge de l'entreprise
012.     Engagements contractuels de solidarité
013.     Engagements légaux de solidarité
014.     Engagements contractuels résultant de l'inexécution d'un contrat
015.     Engagements légaux résultant de l'inexécution d'un contrat
016.     Autres engagements contractuels
017.     Autres engagements légaux
019.     Débiteurs éventuels

          03.     Autres charges envers les tiers

035.  Filiales
036. Divers
037.  Débiteurs éventuels

            05. Plan d'investissement intéressant l'entreprise

052.     Opérations immobilières
057.     Divers
059.     Montant des investissements projetés

            06.  Valeurs reçues en nantissement des cessionnaires et retro-cessionnaires

061.     Immobilisations dans le pays concerné
063.     Valeurs mobilières et titres assimilés
069.     Cessionnaires et retro-cessionnaires propriétaires des valeurs

          07.     Valeurs appartenant à des institutions de prévoyance



070.  Valeurs
079.     Institutions propriétaires de valeurs

            08. Valeurs remises par les organismes réassurés avec caution    solidaire
            ou avec substitution

080.  Valeurs
089.     Organismes propriétaires de valeurs

          09.  Autres valeurs détenues par l'entreprise

090.     Valeurs déposées par les administrateurs
092.     Valeurs déposées par les agents
094.     Valeurs déposées par d'autres tiers
099.     Propriétaires des valeurs.



Opérations particulières des Assurances

Certaines opérations des assurances sont spécifiques à ce secteur au niveau de leur traitement comptable.

            Réassurance

La réassurance est une opération par laquelle un assureur cède une partie des risques qu’il a souscrits à une société dénommée «réassureur ». C’est une opération étrangère à l’assuré initial.

La réassurance est utile, voire indispensable car elle permet :

-          L’homogénéisation des risques conservés par l’assureur,
-          L’augmentation sans crainte des possibilités de souscription de l’assureur,
-          L’atomisation des risques,
-          Le soulagement de la trésorerie de l’assureur en cas de sinistre,
-          La participation du ré assureur à la surveillance des risques.

La ré assurance peut être obligatoire (imposée par les contrats) ou facultative c’est o dire issue d’une décision de gestion.

Le traitement comptable de l’opération  de ré assurance, à divers moments du contrat, peut être schématisé comme suit

Primes : l’assureur reverse une proportion de sa prime au ré assureur. Elle diminue ainsi ses produits

Débit
Crédit
Libellé
Débit
Crédit

709



400

Part des réassureurs dans les primes
Primées cédées en ré assurance

X




X

Les comptes de ré assureur ne diminuent pas les comptes directeurs associés mais se présentent parmi les états financiers dans des rubriques spécifiques.







Sinistres : la proportion des sinistres à prendre en charge par le ré assureur est enregistrée à son débit.

Débit
Crédit
Libellé
Débit
Crédit

400




609

Sinistres à la charge des ré assureurs

Part des réassureurs dans les sinistres payés


X




X


Les écritures de réassurance portent également sur les provisions.

Les assurances, pour maximiser leur couverture selon la réassurance, élaborent des plans de réassurance qu’elles négocient au mieux en fonction de l’offre des compagnies de ré assurance. Ce plan tient compte des domaines suivants : assurances de biens classiques, assurances industrielle, assurance responsabilité civile corporelle, assurance responsabilité civile grands risques, assurance agricole. Chaque domaine a ses spécificités et a besoin d’une couverture adéquate. Les assureurs, sur cette base et en tenant compte de la spécificité de leur environnement, élabore leur plan de conviennent des conditions de réassurance avec les compagnies concernées.

Les entreprises de ré assurance ont une comptabilité analogue à celle des assureurs. Cependant les comptes utilisés pour l’enregistrement des primes de ré assurance et des sinistres sont différents.  Elles utilisent par exemple les comptes « affaires acceptées » (705 pour les primes émises sur acceptations).


            Provisions pour risques encours (Art 334 – 8 CIMA)

Les provisions pour risque encours (PREC) forment la première catégorie des provisions techniques. Il s’agit de provision destinée à couvrir les risques et les frais généraux afférents (pour chacun des contrats à primes ou cotisations payables d’avance) à la période comprise entre la date de l’inventaire et la prochaine échéance de prime ou de cotisation ou, à défaut, le terme fixé par le contrat.

Le code CIMA indique les modalités d’évaluation de cette prime et laisse la possibilité pour les entreprises de retenir parmi plusieurs méthodes (36% des primes et cotisations non annulées de l’exercice, une évaluation sur base réelle dossier par dossier, une évaluation statistique…).




Les primes et cotisations inventoriées indiquent :

-          Les primes et cotisations annuelles versées,
-          Les primes et cotisations semestrielles versées pendant le second semestre,
-          Les primes et cotisations trimestrielles versées pendant le dernier trimestre,
-          Les primes et cotisations mensuelles versées pendant le dernier mois.

Les écritures suivantes sont enregistrées :

Débit
Crédit
Libellé
Débit
Crédit

80



320

Compte d’exploitation

PREC

X



X

Annulation de l’ancienne provision

Débit
Crédit
Libellé
Débit
Crédit

320



80

PREC

Compte d’exploitation


X



X

La part du ré assureur est extraite de cette provision en diminuant la provision par le débit de 392, part des ré assureurs dans les provisions pour risque ; le schéma contraire pour la reprise initiale.

            Provisions pour sinistres à payer

C’est la seconde catégorie des provisions techniques. La provision pour sinistre à payer (PASP) est la valeur estimative des dépenses en principal et en frais tant internes qu’externes, nécessaires au règlement de tous les sinistres survenus et non payés, y compris les capitaux consécutifs des rentes non encore mises à la charge de l’entreprise.

Les modalités de calcul de la PASP sont fixées dans l’article 334 –12. Cette évaluation porte sur la méthode dossier par dossier, la méthode du blocage de primes (prime diminuée des frais de gestion et majoré de 5%), la méthode du coût moyen et la méthode de la cadence des paiements (détermination du rythme de paiement appliqué aux primes).

Le compte 325 enregistre les PASP contre le compte 80. La part des ré assureurs figure en 3925.


            Provision mathématique

La provision mathématique (PM) indique la valeur actuelle probable (à la date de calcul) des engagements futurs de l’assureur moins la valeur actuelle probable (à la date de calcul) des engagements futurs de l’assuré, compte tenu de la part des frais d’acquisition non amortis.

Il s’agit de la différence entre l’actualisation des sinistres et l’actualisation des primes et des frais de gestion.

L’évaluation des PM relève des calculs actuariels et elle fait l’objet d’une programmation informatique pour les assurances.

Le compte 310 enregistre les provisions mathématiques. Le compte 392 contient la part des ré assureurs.

Les provisions mathématiques constatent des charges en matière d’assurance vie car les droits des assurés deviennent réalité au fur et à mesure que le contrat court. Un compte de charge est donc utilisé pour les enregistrer (601 au débit contre 315 pour constater la dette).

Provisions pour annulation de primes

Elle  est destinée à couvrir les annulations susceptibles d’intervenir après l’inventaire sur les primes émises et non encaissées. Son évaluation se base sur les annulations passées (taux de chute de prime) en moyenne sur plusieurs exercices ou d’un exercice sur l’autre.

Cette provision est enregistrée dans le compte 3209. Le compte de ré assurance concerné est le 39209.

Provisions pour dépréciation

Elle est proche de la provision pour dépréciation des créances des entreprises non financières. Cette provision est destinée à couvrir les pertes consécutives à la probabilité d’irrécouvrabilité des produits sur les assurés, les courtiers et autres intermédiaires.

Elle tient compte des créances douteuses.

Le compte 419 enregistre les provisions pour dépréciation en contrepartie du compte 689.
Ces provisions ne sont pas à imputer sur les ré assureurs qui de part les clauses de la ré assurance imposent aux assurances de prendre en charge le recouvrement.

Il faut noter que les provisions dotées dans les entreprises non financières sont également applicables aux assurances. Il s’agit des provisions pour risques et charges, pour charges à repartir, pour grosse réparation, réglementées….




4. Collectivités territoriales

La comptabilité communale est réglementée par les lois qui encadrent la comptabilité publique. De manière générale les dispositions de la comptabilité publique s’appliquent aux communes. Ces textes ont comme source une législation communautaire dans la zone UEMOA, constituée par les directives 05/97 et 06/97 amendées par les directives 02/99 et 03/99 (portant sur la loi de finance et la comptabilité publique).

41  Textes


Au Mali, la loi 96061 du 04 novembre 1996 fixe les principes fondamentaux de la comptabilité publique. Elle stipule dans son article premier son champ d’application qui contient aussi les communes.

A cette loi viennent s’adjoindre plusieurs autres dispositions législatives :

 -     la loi 96060 relatives à la loi de finances,
-          le décret 91275 PM RM  portant réglementation de la comptabilité matières,
-          le décret 78247 PG RM fixant la nomenclature budgétaire des communes,
-          le décret 99 297 PM RM fixant la nouvelle nomenclature des communes.

Ainsi les communes maliennes se trouvent elles fortement réglementées au niveau de leur comptabilité.

42 Acteurs


L’ordonnateur

Il prescrit l’exécution des dépenses et des recettes des budgets point de départ de la comptabilité. Ils peuvent être principaux (maires, adjoints municipaux) ou secondaires (autres agents de la commune). Ils doivent être accrédités c’est à dire que leur pouvoir de décision doit être délimité au comptable.

Le comptable


Il n’est pas agent communal et relève du ministère des finances qui le nomme. Il est chargé

-          de la prise en charge et du recouvrement des créances,
-          du paiement des dépenses prévues dans le budget et autorisées par l’ordonnateur,
-          de la garde et de la conservation des fonds et valeurs appartenant ou confiés aux communes,
-          du maintient des fonds et des comptes de disponibilité,
-          de la conservation des pièces justificatives des opérations et des documents de comptabilité,
-          de la tenue du poste comptable qu’il dirige.

Il peut également être principal ou secondaire. Les comptables des communes cumulent leur fonction avec celle de comptable de l’état et d’autres organismes publics.

Il est personnellement et pécuniairement responsable des opérations dont il est chargé et constitue pour ce faire des garanties (sur ses biens meubles, immeubles).ses fonctions sont incompatibles avec celle d’ordonnateur.

Le comptable public est  complété au niveau de la commune par les services comptables de la commune dont l’objectif est de tenir la comptabilité administrative.


43  Procédures


 Recettes


Fondement de la recette

Toutes les recettes communales doivent avoir un fondement juridique et être précisées par des dispositions juridiques. Au Mali c’est la loi 93008 qui décrit les recettes des Municipalités. Ces lois confèrent aux recettes des communes plusieurs natures :

-          fiscale : il s’agit des impôts et taxes prévus par le code général des impôts (patente, taxe sur les cycles…), des autres impôts et taxes (pour les quels la loi fixe des seuils),
-          économique : ce sont les revenus de leur patrimoine de manière générale (redevance et loyers, taxes perçues pour l’utilisation d’espace publique…),
-          sociale : il s’agit de la rémunération de prestations de service pour le compte des administrés (travaux de réfaction, participation de la population dans les actions sportives, culturelles ou éducatives, frais d’actes civils…),
-          financière : ce sont les subventions et aide diverses de l’Etat, les emprunts, les dons et legs…

Les mêmes dispositions sont observées dans les pays ayant adopté des textes sur la décentralisation comme le Burkina (loi n°042/98/AN du 6 août 1998 relative à l’organisation et au fonctionnement des Collectivités locales), le Bénin ou le Sénégal.

Autorisation budgétaire

Le fondement législatif ou conventionnel des recettes n’est pas suffisant. Leur perception doit avoir été prévue chaque exercice par le budget. La nécessité du vote du budget est une condition préalable de la réalisation des recettes communales.



Mise en recouvrement


Elle est assurée par l’ordonnateur. il émet un ordre de recette. Dans certains cas l’ordre de recette peut être émis par une structure différente. C’est le cas de l’administration fiscale pour l’émission des rôles concernant la patente.

L’ordre de recette concrétise l’acte administratif par lequel un ordonnateur autorise le comptable à recouvrer des recettes pour le compte de la commune.

Il comporte les informations suivantes

-          le numéro d’ordre, pris dans une série mensuelle,
-          une indication précise de la nature de la créance ainsi que les références aux textes sur lesquels est fondée l’existence de la créance,
-          les imputations budgétaires par fonction et comptables par nature (avec mention du compte de contrepartie).

Les titres de recettes émis dans le mois sont résumés dans un état récapitulatif élaboré par le comptable et visé par l’ordonnateur.

Pour certaines opérations le recouvrement peut intervenir avant l’émission d’ordre de recette (perception des recettes au comptant par le comptable ou les agents de régie). Des ordres de recettes de correction sont émis pour effectuer la régularisation.

Recouvrement


Le comptable reçoit les ordres de recettes et enclenche la procédure de recouvrement. Au préalable il en effectue le contrôle (cf Contrôle des communes).

Le comptable est responsable de la mise en œuvre de toutes les diligences nécessaires pour que les créances communales soient encaissées. Il est en droit d’engager des poursuites judiciaires pour faire rentrer la commune dans ses droits.

Dépenses


Autorisation budgétaire

Conformément à la procédure des recettes, le budget précise pour la période donnée l’ensemble des dépenses pouvant être engagées. Cette autorisation emporte ouverture de crédit pour chaque catégorie de dépense. En même temps il en fixe la limite.




Origine des dépenses

Les autorisations de dépense ne créent pas d’obligation de dépenser. Elle constitue une condition de forme à l’exécution des dépenses. La condition de fond est l’existence d’un acte générateur. Les décisions et délibérations (nominations d’agents…), les contrats (achat, entretien…) sont autant de fait qui servent de fondement aux dépenses municipales.

Engagement

C’est l’acte  d’origine de la dépense. Il est juridique (signature d’un bon de commande par exemple) et comptable (réservation de crédit).  Les engagements juridiques et comptables sont assurés par l’ordonnateur.

Liquidation

La dette est constatée par la reconnaissance de la livraison des biens ou l’exécution des services qui ont engendré la dette de la commune. A partir de ce constat la liquidation, c’est à dire le calcul du montant définitif de la dette, est effectuée. Elle est à la charge de l’ordonnateur.

325 Ordonnancement

Cette étape confère une force exécutoire à la dette. C’est l’acte administratif donnant l’ordre de payer. Elle relève de la compétence exclusive de l’ordonnateur. Le mandat de paiement sert de support à l’ordonnancement.

Le mandat constitue le support administratif de l’ordre à payer adressé au comptable par l’ordonnateur. Il justifie de ce fait l’exécution du budget des dépenses (fonctionnement et investissement). Il doit comporter un certain nombre de mentions

-          le numéro d’ordre, pris dans une série annuelle continue,
-          la désignation du créancier,
-          l’objet de la dépense, le mode de règlement et la somme nette à payer au fournisseur (en Hors taxe et en TTC),
-          les imputations budgétaires par fonction et comptables par nature en précisant pour cette dernière le compte de contrepartie.

Les mandats font l’objet d’un bordereau récapitulatif établit par mois et qui précise toutes les dépenses effectuées. Il est établi par le comptable et visé par l’ordonnateur.



326 Le paiement

Il est consenti par le comptable sur la base des mandats présentés. Au préalable il effectue les contrôles nécessaires (cf  contrôle). Ils les constatent en écriture et procèdent au paiement afin de libérer la commune de son engagement. Le paiement peut se faire par compensation avec le suivi des procédures de recettes et de dépenses correspondantes.

Certaines dépenses peuvent faire l’objet de paiement avant liquidation. Il s’agit notamment des avances aux fournisseurs, des avances aux régies de dépense. Ces décaissements font l’objet d’une régularisation.


44 Principes


Séparation de l’ordonnateur et du comptable


Les fonctions d’ordonnateur et celles de comptable sont incompatibles. Les conjoints des ordonnateurs ne peuvent être comptables des organismes publics auprès desquels lesdits ordonnateurs exercent leurs fonctions.

En vertu de leur fonction de contrôle des actes des ordonnateurs, les fonctions de comptable ne peuvent être cumulées avec celles d’ordonnateur. La distinction des fonctions entre ordonnateurs et comptables et le contrôle des actes des premiers par les seconds seraient illusoires si ces fonctions pouvaient être cumulées par les mêmes agents. Cette incompatibilité est protégée par l’instauration de sanction pour les élus et comptables qui la transgressent.

Annualité et universalité du budget

Ces principes sont énoncés dans les textes encadrant les finances publiques.

L’annualité induit que le budget autorise les dépenses et les recettes pour une année civile qui commence le 1er janvier et se termine le 31 décembre. Il fait l’objet d’aménagement pour

-          tenir compte de l’ajustement des crédits ouverts encours d’exercice,
-          tenir compte d’opérations pluri annuelle avec la prise en compte  fractionnée de ces transactions,
-           tenir compte des opérations postérieures à la clôture mais qui concernent l’exercice.

L’universalité précise la prise en compte dans le budget de toutes les dépenses et de toutes les recettes de l’exercice sans compensation entre elles. Aucune recette ne doit être affectée à une dépense. Certaines exceptions existent à ce principe notamment par l’affectation de comptes spéciaux à des opérations exécutées entre collectivités ou en cas d’affectation par la loi de certaines recettes à des fonctions particulières (taxe d’enlèvement des ordures ménagères).

Equilibre budgétaire


L’équilibre du budget doit être un équilibre réel c’est à dire

-          les recettes et les dépenses doivent être estimées à leur valeur réelle,
-          les sections de fonctionnement et d’investissement doivent être votées en équilibre. 

 Autres principes : unité


Le budget voté doit être un budget général recensant l’ensemble des activités de la commune. Ce principe est atténué par l’existence de budgets annexes.  


45 Documents de synthèse

 Le budget


Il est établi en principe avant le début de l’exercice (avant le 31 octobre de l’année précédente) et justifie les dépenses et recettes de l’année. Il est élaboré pour une période annuelle correspondant à l’année civile  il est organisé en section ordinaire et en section extraordinaire.

Section ordinaire

En recettes elle se scinde en quatre  parties

-          Les recettes fiscales générales : il s’agit des impôts et taxes qui tirent leur origine dans le code des impôts ils constituent l’essentiel des recettes des communes au Mali ;
-          Les revenus des services économiques : il s’agit des prestations de service à caractère économique fournies par la municipalité à ses administrés entraînant en contrepartie le paiement de redevance (locations de place publique, d’équipements, de matériels…) ;
-          Les revenues des services communautaires : ce sont les produits perçus à la  suite des prestations à caractère social (aménagement, santé, éducation, sport…) ;
-          Les transferts et recettes non fonctionnelle : il s’agit des autres recettes de fonctionnement (subvention, recettes accidentelles, ventes aux enchères, bénéfice des services gérés en régie…).

En dépenses on distingue aussi quatre chapitres

-          Les services généraux : ce chapitre récapitule les charges liées à l’administration générale de la commune (autorités municipales, services administratifs, financiers…) ;
-          les services économiques contiennent les charges  des services qui génèrent les recettes économiques de la municipalité (marchés et gares routières, abattoirs…) ;
-          Les services communautaires résument les frais liés à l’exploitation des services communautaires et de promotions sociales (voirie, hygiène, sports, culture…) ;
-          Les autres dépenses de fonctionnement sont regroupées dans un dernier. Les charges telles que les intérêts des emprunts, les subventions accordées sans destination fonctionnelle, les pertes des services en régie…sont concernées. 


Section extraordinaire ou d’équipement

En recettes on distingue quatre chapitres

-          les aliénations de bien du patrimoine,
-          les emprunts d’équipement,
-          les subventions d’équipement,
-          les autres recettes non ventilables.

En dépenses quatre chapitres sont à retenir :

-          les investissements immobiliers,
-          les investissements mobiliers,
-          les gros aménagements,
-          les autres dépenses non ventilables : remboursement d’emprunt, prises de participation…

Le compte administratif


Il est établi par les services de l’ordonnateur et retrace l’exécution du budget. Il est organisé conformément au budget et est scindé en trois colonnes afin de retracer pour chaque section le montant prévu, le montant émis et le montant qui a fait l’objet d’un paiement. Il s’agit d’un document à l’attention des élus et non destinés à d’autres tiers. Le compte administratif N doit être établis et présenté au conseil municipal au moment du vote du budget N+2 au plus tard.

Le compte de gestion


C’est le document comptable de référence de la commune. Il est établi par le comptable et retrace comme le compta administratif l’exécution budgétaire. Il a la même présentation que  ce dernier. Il est destiné à la section des comptes de la cour suprême.  

La nomenclature astreint les comptables publics à produire le bilan et le compte de résultat des communes comme partie intégrante des comptes de gestion.




Le contrôle des communes


Contrôle à priori 


Le contrôle financier

Son exercice est encadré par les textes des finances publiques. C’est un contrôle administratif effectué par un service relevant du ministère des finances. C’est un contrôle qui s’exerce à plusieurs niveaux dans les procédures de dépense.

-          Les contrôleurs vérifient tous les actes d’engagement de dépense et délivrent leur visa en conséquence. Ils s’assurent que les imputations sont correctes. La disponibilité budgétaire, l’exactitude et l’évaluation des dettes sont aussi des éléments d’appréciation du contrôleur. Contrairement au comptable le contrôleur financier peut donner son avis quant à l’opportunité d’une dépense.
-          Les mandats de paiement sont aussi soumis au visa du contrôleur financier qui s’assure qu’ils correspondent à des engagements qu’ils ont précédemment visés et qu’ils sont contenus dans la limite  des autorisations budgétaires. Le mandat non visé par le contrôleur financier ne peut faire l’objet de paiement par le comptable.

Le comptable

Leur contrôle s’effectue lors de la réception des avis de mis en recouvrement (ordre de recette…) ou des documents d’ordonnancement (mandats).

Recettes

Le contrôle que les comptables doivent exercer sur la régularité des recettes avant de les recouvrer est défini par les textes de la comptabilité publique.

-          le contrôle de l’autorisation de percevoir les recettes vise à s’assurer que la perception des droits a bien été autorisée par le budget,
-          le contrôle de la régularité des réductions et annulation vise à s’assurer que celles-ci ont bien eu pour objet de réparer des erreurs ou, si celles ci ont été prononcées pour des motifs d’opportunité,
-          sauf s’ils ont la certitude qu’elles sont indues, les comptables ne peuvent vérifier la régularité des actes d’établissement des recettes et ne pourraient en conséquence refuser d’exécuter  des ordres émis par les ordonnateurs.



 Dépenses

Cette tâche du comptable est définie par :

-          Le contrôle de la qualité des ordonnateurs est préparé par l’accréditement de ceux ci auprès des comptables, qui met ces derniers en état de rapprocher les signatures apposées sur les pièces de dépenses et de celles qui ont été déposées. Cette identification faite, il reste à vérifier que les signataires étaient bien les ordonnateurs auxquels les crédits avaient été ouverts.
-          Le contrôle de la disponibilité des crédits et de l’exacte imputation des dépenses aux chapitres qu’elles concernent vise à faire respecter les limites posées par les autorisations budgétaires. Ce contrôle a déjà été exercé par le contrôle financier.
-          Le contrôle de l’intervention des autres contrôles préalables a pour objectif de s’assurer que les engagements et les ordonnancements ont bien été soumis à ces contrôles et notamment, en ce qui concerne le visa et l’avis du contrôle financier. Les comptables n’ont pas à refaire ces contrôles.
-          Le contrôle de la justification du service fait et de l’exactitude des calculs de liquidation permet au comptable de vérifier le respect de la règle selon laquelle les dépenses ne peuvent être engagées que pour l’acquittement de dette. Les pièces justificatives à produire à l’appui des mandats  sont normalisées. Les énonciations contenues dans ces pièces doivent établir l’existence et le montant des dettes à payer.
-          Le contrôle de l’application des règles de prescription sanctionne le retard des créanciers à faire valoir leurs droits. Les créances prescrites ne peuvent être payées.
-          Le contrôle de la validité des paiements consiste à s’assurer que les bénéficiaires des dépenses désignés par les ordonnateurs sont les créanciers eux-mêmes ou leurs représentants légaux, judiciaires ou conventionnels.

Si ces contrôles révèlent des irrégularités, le comptable les signalera à l’ordonnateur pour qu’il prenne les dispositions de régularisation nécessaires. Ils suspendent le paiement en attendant la réponse de l’ordonnateur. Ceux-ci ont la possibilité d’amener le comptable à payer les sommes concernées en le requérant par écrit. Cette action engage la seule responsabilité de l’ordonnateur. Le comptable se trouve de ce fait couvert.  


A posteriori 

L’inspection des finances

Ce contrôle n’est pas systématique mais est diligenté de manière spontanée. L’inspection des finances relève du ministre des finances. Le résultat de ses contrôles est donc transmis à ce dernier qui est libre de la suite à lui donner. Leur contrôle vise les actes posés par le comptable au cours de sa gestion des deniers de la commune. Aucun secret professionnel ne leur est opposable.




Le contrôle d’Etat

Ce contrôle n’est pas seulement destiné au comptable mais aussi à l’ordonnateur et de manière générale à toute la collectivité locale. Les contrôleurs généraux relèvent de la présidence de la république à qui sont adressés les résultats de leurs travaux.

La cour des comptes

Les comptes de toutes les communes sont adressés à la section des comptes de la cour suprême. Cette  juridiction institutionnelle décide ensuite de mener le contrôle des collectivités. Ses contrôles peuvent s’exercer sous la forme de contrôle sur pièce ou de contrôle sur place.

Elle juge enfin de la suite à donner aux résultats de ses investigations.


Le conseil communal et les citoyens

Le contrôle exercé par le conseil municipal sur la comptabilité communale s’exerce de plusieurs façons. En premier lieu, lors du vote du budget, l’assemblée  délibérante vérifie alors simultanément l’exécution du budget, la tenue par l’ordonnateur de sa comptabilité administratif et la concordance de cette dernière avec la comptabilité du receveur. L’aboutissement de cet examen peut être un vote de rejet qui peut aussi être la source à d’autres contrôles. Ensuite les élus disposent de nombreux occasions pour demander des explications et des justificatifs complémentaires sur la vie financière de la commune (discussions diverses sur les modifications du budget, réunions de commission de finance). Les citoyens, quant à eux disposent du droit de réclamer les informations financières sur les communes





47 La tutelle



Règlement


L’exercice de la tutelle est encadré par le code des collectivités territoriales pour les pays qui en disposent ou par des textes spécifiques. Cette disposition précise à chaque niveau de décentralisation la qualité et le rôle des représentants de l’Etat chargé de la tutelle des collectivités.

Exercice


La tutelle administrative a une fonction d’assistance, de conseil, de contrôle de la légalité.  Ainsi l’aide et l’assistance aux communes sont-elles mises en avant dans l’exercice de la tutelle. Les représentants de l’Etat dans le cadre de leurs missions :

-          élaborent les accords de mise à disposition des services déconcentrés de l’Etat pour les besoins des collectivités,
-          exercent le contrôle de la légitimité des organes de gestion des collectivités,
-          exercent le contrôle de la légalité des actes des autorités des collectivités,
-          prennent les mesures de correction nécessaires à la suite de leur investigation (suspension, dissolution, annulation…

Toute décision prise par une autorité de tutelle est susceptible de recours aussi bien de la part des collectivités que des citoyens au près de l’autorité supérieure ou du tribunal administratif.











CAS PRATIQUES

Cas 1

La société de transport «Transguinée» a décidé d’acquérir son siège social selon une opération d’endettement viager contracté auprès de son directeur, propriétaire de l’immeuble au centre de Bissau.

A la date de la signature du contrat, il y a dix ans (le 30 juin 1994), la valeur d’origine du bien était de 120 millions de FCFA ; l’immeuble est amorti sur vingt ans. L’opération a été conclue pour une période de 15 ans.

La redevance annuelle à verser par la société le 1er juillet de chaque année est de 8 millions de FCFA.

On vous demande de passer les écritures comptables nécessaires au 31 décembre 2004.

Le directeur décède le 30 Mai 2005 ; passez les écritures comptables nécessaires à l’occasion de cet événement.









Cas 2

Les huileries du Mali portent à votre connaissance, en tant qu’expert comptable de la société, les dossiers suivants qu’elles sont entrain de gérer à la clôture de l’exercice 2004 :

-          Acquisition d’un matériel industriel pour 50 millions de FCFA le 30 septembre 2003, amorti sur cinq ans selon le mode dégressif (coefficient 2). Pendant l’année 2004, la société décide d’arrêter l’exploitation du matériel et de le remettre en marche dans deux ans quand elle installera une usine dont le fonctionnement correspondra avec le matériel.

-          Les stocks d’huile sont évalués en suivant les mouvements selon la méthode du coût unitaire moyen pondéré sur la période de stockage. En raison d’une inflation du prix d’achat de la matière première en fin d’année, la société souhaite revoir le calcul de la valeur des stocks et retenir la méthode du premier entré – premier sorti afin de « coller à la réalité ».

-          Il est prévu de verser une participation des salariés au résultat de l’entreprise évaluée à 5% du résultat distribuable après imputation de la réserve légale. La société a estimé cette participation à 12 millions et a enregistré cette écriture dans les comptes provisoires de l’exercice 2004.

-          Suite à la dévaluation intervenue en 1994, la société a procédé au 1er janvier 2004 à la réévaluation de ses actifs immobilisés et a renforcé ses fonds propres de 2 milliards de FCFA ; une immobilisation (valeur brute réévaluée de 22 millions après application d’un coefficient de 1,1 et amortissement réévalué de 11 millions au 1er janvier 2004, durée résiduelle de vie équivalente à 11 ans) a été cédée le 30 juin 2004. L’écriture suivante a été passée pour la sortie du bien de l’actif :

Débit
Crédit
Libellé
Débit
Crédit
10
28




2
Ecart de réev
Amort

Imm
1 MF
11 MF





22 MF



Il vous est demandé de donner toutes indications utiles quand au traitement adéquat de chaque opération et d’opérer les redressements qui s’imposent.






Les comptes sont arrêtés par le conseil d’administration le 13 février 2005 suite à vos conseils éclairés. L’Assemblée est prévue le 02 Mars 2005.

Le 20 février, une incendie survient dans une usine et détruit, outre le matériel industriel évalué à 400 millions de FCFA, les stocks de marchandises pour 200 millions de FCFA ; certains salariés brûlés doivent être soignés pour un montant estimé à 45 millions de FCFA ; les parents d’un salarié décédé ont d’ores et déjà entamé des poursuites contre la société car ils estiment qu’elle n’a pas pris les mesures appropriées pour protéger l’usine et le personnel malgré les indications alarmantes d’un expert le 12 décembre 2004 qui avait déjà identifié des sources probable de sinistre.

Il faut enfin noter que le bâtiment, les stocks et le personnel sont couverts par une police d’assurance. La société a néanmoins des doutes sur la solvabilité de l’assurance.

La société vous demande de l’aider au traitement adéquat de ce dossier, en vue de l’assemblée générale. Quelle aurait été votre position si l’incendie était survenu avant le 13 février ?






SOLUTIONS AUX CAS PRATIQUES

Cas 1

La société de transport de Guinée Bissau a décidé d’acquérir son siège sous forme de rente viagère auprès de son directeur depuis le 30 juin 2004.

L’immeuble est enregistré pour une valeur de 120 millions amortie sur 20 ans.

Au 31 décembre 2004, l’écriture d’amortissement suivante va être enregistrée

Débit
Crédit
Libellé
Débit
Crédit

68




28

Dotation

Amort


6 000 000





6 000 000


Il n’y a pas d’écriture relative à la redevance qui est considérée comme un remboursement du crédit fournisseur, donc de la dette viagère.

Au 30 Mai 2005, le propriétaire de l’immeuble décède. A cette date, le solde de la dette est de

120 millions – (8 millions*10) soit 40 millions de FCFA.

La question de l’exigibilité, au moins partielle, de la redevance de la onzième année mérite d’être posée car l’année est presque terminée. Le contrat détermine en principe la règle applicable en la matière.

Si la redevance est payée, l’écriture suivante sera enregistrée :

Débit
Crédit
Libellé
Débit
Crédit

16




521

Dette viagère

Banque


8 000 000





8 000 000









Le solde de la dette soit 32 millions de FCFA est annulée par la constitution d’un gain HAO


Débit
Crédit
Libellé
Débit
Crédit

16




8

Dette viagère

Pdt HAO


32 000 000





32 000 000









Cas 2

La société Huileries du Mali exécute quelques opérations complexes dans l’année 2004 ; Pendant l’inventaire de cet exercice, ces opérations bénéficient de traitement approprié :

-          Matériel industriel acquis pour 50 millions, déjà amorti un exercice (2003) et dont la société vient  d’arrêter l’exploitation pour deux ans. Le matériel est donc inutilisé pour au moins deux exercices. A la clôture de l’exercice, l’opportunité de l’amortissement du bien se pose. La dotation aux amortissements correspond à la prise en compte de la dépréciation consécutive à l’utilisation du bien et à l’usage du temps. On peut estimer que la fraction de dotation correspondante à l’utilisation du bien ne doit pas être constatée. Cependant, l’usure du temps doit se traduire dans les comptes. Une dotation aux amortissements minimale peut être constatée (5% par exemple). La correction du plan d’amortissement constituera un changement de méthode induit pour atteindre l’image fidèle.

Débit
Crédit
Libellé
Débit
Crédit

68




28

Dotation

Amortissement


2 500 000





2 500 000


-          Stock suivi selon la méthode du coût unitaire moyen pondéré calculé sur la période de stockage ; la société souhaite changer de méthode d’évaluation en retenant la méthode du premier entré premier sorti , ce qui reviendrait à évaluer le stock final au coût des derniers produits entrés en stock. La conséquence du changement de méthode est une augmentation de la valeur du stock pour contrebalancer quelque peu l’effet des achats de la fin d’année sur les comptes. Si l’inflation est significative et que les perspectives de retour à la normal sont certaines, le changement de méthode peut se justifier par la volonté d’atteindre une image plus fidèle. Par contre, si l’augmentation de prix répond à une tendance régulière, l’effet sur les stocks s’équivalérait à long terme (hormis l’exercice 2004). Dans ce cas, il conviendra d’avancer d’autres arguments pour justifier le changement.

-          La participation des salariés au résultat est estimée et enregistrée dans les comptes sous forme de provision. Cette participation est davantage une distribution de résultat qu’une charge de l’exercice. Elle doit de ce fait être considérée comme telle. L’écriture de provision est à annuler (correction d’erreur). L’imputation de la participation se fera au moment de la répartition du résultat de l’exercice 2004.




-          La société a procédé à la réévaluation de ses immobilisations selon la méthode de la réévaluation légale. Une immobilisation réévaluée a été cédée en 2004 et le service comptable a enregistré une écriture erronée de sortie d’actif de l’immobilisation (annulation de l’écart de réévaluation). Cette écriture doit être annulée :

Débit
Crédit
Libellé
Débit
Crédit
10
28




2
Ecart de réev
Amort

Imm
- 1 MF
- 11 MF





- 22 MF


Les écritures suivantes sont enregistrées :

Amortissement complémentaire

Débit
Crédit
Libellé
Débit
Crédit

68




2

Dotation

Amort

500 000





500 000


Sortie d’actif

Débit
Crédit
Libellé
Débit
Crédit
81
28




2
Valeur nette comptable
Amort

Immobilisation
10,5 MF
11,5 MF





22 MF



L’écart de réévaluation n’est pas touché par cette cession. D’autres utilisations peuvent être effectuées de cet écart comme l’incorporation au capital.

Un sinistre intervient après l’arrêté des comptes effectué par le conseil d’administration. Les pertes sont identifiées et les risques encourus également. La société doit se poser la question de prise en compte des incidences de cet événement dans les comptes de l’exercice 2004 ; pour ce faire le critère a retenir est la remise en cause éventuelle de la continuité d’exploitation suite au sinistre. Si la continuité d’exploitation est compromise, les comptes doivent être corrigés et un conseil d’administration doit être convoqué pour les arrêter.



Dans l’affirmative, l’usine doit être sortis de l’actif pour sa valeur nette, des provisions doivent être constituées pour les risques encourus et les charges à payer. En outre, les autres éléments d’actif doivent être évalués à leur valeur liquidative en l’absence de prise de mesure pour assurer la continuité d’exploitation.

Si le sinistre était survenu avant la date d’arrêté des comptes, le critère de prise en compte des incidences de l’événement sera la causalité avec l’exerce 2004 ; on peut estimer, sur base des indications de l’expert en sinistre, que le risque existait et que la société aurait dû constituer des provisions appropriées ou prendre les mesures nécessaires pour résoudre les faiblesses organisationnelles soulevées. Elle ne l’a pas fait. Il serait nécessaire de tenir compte des incidences de l’événement sur les comptes. En outre, si la continuité est remise en cause, d’autres traitements (présentation des actifs à leur valeur liquidative), seront nécessaires.