mardi 3 mai 2011

CESAG
ANALYSE FINANCIERE
FEVRIER 2011
Plan du cours
Objectifs du cours
A la fin de ce cours, les étudiants seront capables de:
- analyser le bilan, le compte de résultat et le TAFIRE;
- définir les concepts de fonds de roulement, de besoin de financement et de trésorerie;
- interpréter les soldes significatifs de gestion;
- interpréter la capacité d’autofinancement ;
- analyser la situation financière d’une entreprise à partir de quelques ratios usuels.
Contenu du cours
Chapitre 1 : Analyse financière fondée sur le bilan ;
Chapitre 2 : Analyse financière fondée sur le compte de résultat;
Chapitre 3 : Analyse par les flux financiers ; le tableau financier des ressources et des emplois (TAFIRE).
Chapitre 4 : Analyse financière par la méthode des ratios. 3
INTRODUCTION GENERALE
L’apparition de la gestion financière sur le terrain des techniques de gestion ne date pas de longtemps. On peut la situer au début du 20
C’est surtout le boom des années 1960 qui s’est accompagné d’un développement considérable des techniques de gestion et en particulier de la gestion financière.
Ce retard semble résulter de la conjugaison de deux facteurs.
1°) La gestion financière utilise principalement des documents comptables. Or chacun sait que pendant longtemps, les entreprises ont joui d’une large autonomie dans la collecte, l’enregistrement, le traitement et la présentation de leurs informations comptables.
Il a fallu donc attendre qu’une certaine uniformisation s’instaure dans la présentation des états comptables, uniformisation progressive qui a abouti à une normalisation assez généralisée connue sous le nom de plans comptables (Plans comptables français, plan OCAM, etc.).
Il devenait alors possible d’élaborer des principes généraux de gestion financière et d’étudier « scientifiquement » le comportement financier des entreprises.
Il faut remarquer cependant, que l’utilisation répandue des techniques de gestion financière n’a pas fait disparaître certaines pratiques telles que celles qui consistent pour les chefs d’entreprise à faire apparaître des résultats différents selon leurs destinataires (fisc, banquier, conseil d’administration, syndicats, etc.), de sorte que malgré les progrès réalisés dans la normalisation, la comparaison inter-entreprises demeure malaisée.
2°) La gestion financière n’est pas basée sur des principes théoriques établis a priori. Elle n’est pas constituée de « lois » mais de « règles » lentement élaborées et toujours améliorables. La connaissance de celles-ci n’a pas été facilitée par le « secret des affaires ». En effet, et jusqu’à nos jours, les chefs d’entreprise ne fournissent guerre d’informations sur leurs méthodes de gestion financière ; cela pour ne pas faciliter le travail à la concurrence mais aussi pour des raisons psychologiques. On estime que les finances, comme la diplomatie, sont des matières pour professionnels ou initiés et qui n’appartiennent pas au débat public.
Le contenu de la gestion financière dépend du point de vue où on se place. Les dirigeants d’une entreprise et les tiers n’attendent pas la même chose des techniques financières. Les premiers attendent de la gestion financière qu’elle les guide dans le financement judicieux des activités de leur entreprise ; les seconds recherchent la politique la plus rationnelle et par conséquent rentable du placement de leurs capitaux.
Ainsi, du point de vue interne à l’entreprise, l’objet de la gestion financière est de financer au coût 4
optimum les capitaux nécessaires au financement de l’entreprise.
Du point de vue des tiers, particuliers ou organismes financiers, la gestion financière doit fournir des instruments permettant de déterminer les entreprises susceptibles de procurer la plus grande rentabilité. Cet aspect de la gestion financière s’appelle gestion de portefeuille.
Toutefois, dans la pratique, la différence entre ces deux approches est plus apparente que réelle. Selon le vieil adage « on ne prête qu’aux riches », une firme qui a résolu ses problèmes de financement est rentable, toutes choses restant égales par ailleurs. C’est donc une affaire qui attire les détenteurs de capitaux en quête de placement.
En d’autres termes, une entreprise rentable n’a pas de mal à résoudre ses problèmes de financement.
Les développements qui vont suivre se feront essentiellement selon l’approche interne. Ils seront principalement consacrés à l’analyse financière, c’est-à-dire l’examen et l’interprétation de la situation financière d’une entreprise.
L’analyse financière a pour objectif l’élaboration d’un diagnostic de la politique financière suivie par l’entreprise au cours des derniers exercices. Ce diagnostic s’obtient par le relevé, la sélection et le rapprochement des informations caractéristiques tirées des documents comptables.
L’analyse financière est statique quand elle se concentre sur la liquidité et la surface financière de l’entreprise à un moment donné. Elle est dynamique quand elle évalue la qualité de croissance des entreprises et les moyens de financements nécessaires. 5
ème siècle pour les Etats-Unis et l’Europe et pour le reste du monde après la crise des années 1930 et après la guerre.
IMMEN.NET
Encadré n°1 : L'évolution historique de l'analyse financière
L'analyse financière prend véritablement son essor après la Seconde Guerre mondiale. Avant 1945, l'optique du risque bancaire reste privilégiée. Dans un économie où la concurrence est relativement réduite, les besoins des entreprises sont liés aux financements des décalages de trésorerie et sont fondamentalement ponctuels. L'actif, considéré comme une garantie pour le créancier, est analysé dans une optique liquidative. On se refuse à prévoir ce qui est inscrit dans le présent (c'est-à-dire au bilan). Les concepts de fonds de roulement, de capacité d'autofinancement appréhendée comme capacité de remboursement et les ratios de liquidité et d'autonomie financière répondent à ces préoccupations.
Dans les années 1970 elle est caractérisée par des taux d'intérêt réels extrêmement faibles et par une croissance des entreprises élevée, le risque de sous-investissement lié à l'effritement des positions concurrentielles prime sur le risque lié à l'endettement. La vision d'une entreprise faite de besoins et de ressources prime sur les concepts statiques d'actif et de passif ; on étudie l'entreprise en termes de flux et non plus selon une optique liquidative. Les outils d'analyse tendent donc à mettre en valeur la croissance de l'entreprise : besoin en fonds de roulement ; bilan fonctionnel centré sur le fonds de roulement et tableaux emplois-ressources. Un nouveau concept se développe : l'excédent de trésorerie d'exploitation.
Dès le début des années 1980, alors que les taux d'intérêt réels deviennent positifs et que l'essor de la concurrence fait découvrir le risque conjoncturel, on assiste à la montée du financement par les marchés de capitaux. L'accent est alors mis sur l'analyse du compte de résultat, conduisant au bénéfice par action et au cours boursier. Ces éléments sont perçus au travers d'une approche globale des questions industrielles et commerciales de l'entreprise, distincte des problèmes de financement. L'excédent brut d'exploitation, le résultat d'exploitation, l'actif économique et la rentabilité économique font leur apparition. Les concepts d'effet de ciseau, de point mort et de levier priment.
Les années 1990 ont mis l'accent sur l'illusion produite par les conventions comptables, plaçant la valeur actuelle des flux futurs au centre des questions d'analyse financière. Toutes les décisions financières sont désormais analysées en terme de valeur. Le développement des outils informatiques de simulation et la montée du rôle des actionnaires minoritaires convergent d'ailleurs dans cette direction. Les outils d'analyse correspondant à ces préoccupation sont le flux de trésorerie disponible, le tableau de flux et le taux de rentabilité exigé par les pourvoyeurs de fonds de l'entreprise, autrement dit le coût moyen pondéré du capital.
Source: http://vernimmen.net/html/resumes/titre1/res1_20.html
Encadré n°2 : Introduction au diagnostic financier
L'analyse financière a pour objectif d'expliquer com un groupe peut créer de la valeur sur le moyen terme (point de vue de l'actionnaire) ou s'il est solvable (point de vue du créancier). Mais quel que soit le point de vue, la méthode d'analyse est la même.
Elle passe d'abord par une compréhension détaillée de " l'économique " de l'entreprise : compréhension du marché de l'entreprise, de la place qu'elle y occupe, de l'adéquation de ses modes de production, de distribution et de gestion des hommes à sa stratégie. Puis par une analyse détaillée des principes comptables suivis afin de s'assurer qu'ils traduisent la réalité économique de l'entreprise et qu'ils ne la travestissent pas. A défaut, point n'est besoin de faire une étude des comptes, ils n'en méritent pas la peine et l'entreprise est à éviter que l'on soit actionnaire, prêteur ou salarié.
Le plan type d'analyse financière se compose de quatre étapes :
- la sécrétion de richesse (évolution de l'activité, étude de la formation des marges)...
-... nécessite des investissements (immobilisations, BFR)...
- ... qui doivent être financés (par autofinancement, capitaux propres ou endettement bancaire et financier)...
- ...et être suffisamment rentables (rentabilité économique et rentabilité des capitaux propres, effet de levier).
Ce n'est qu'alors que l'analyste peut conclure quant à la solvabilité de l'entreprise étudiée et à la création de valeur qu'elle peut dégager.
L'analyste peut avoir recours à l'analyse en tendance, étudiant ainsi le passé pour diagnostiquer le présent et prévoir l'avenir, à l'analyse comparative grâce à la référence à d'autres entreprises similaires du même secteur et à l'analyse normative qui s'appuie sur des règles d'orthodoxie.
La notation financière, le rating en franglais, apprécie la capacité de remboursement d'un emprunteur par une note. Elle s'appuie sur un processus assez lourd d'analyse financière pour les groupes dont une partie de la dette bancaire et financière est susceptible d'être échangée sur un marché. Elle est considérablement allégé grâce au recours du scoring pour les petites et moyennes entreprises notées par les assureurs crédit ou les banques pour leurs besoins internes.
La méthode des scores repose sur une analyse statistique des comptes des entreprises qui sont comparés aux comptes d'entités ayant connu des difficultés incluant la faillite. Ce processus de nature automatique débouche sur une probabilité de défaillance de l'entreprise. Il est surtout utilisé pour les PME.
Source : http://vernimmen.net/html/resumes/titre1/res1_13.html 6
Encadré n°3 : Historique de la comptabilité et de la normalisation comptable dans les pays membres de l’UEMOA
Autrefois, devant les difficultés matérielles auxquelles ils étaient confrontés dans leurs transactions, l’église, les commerçants et les seigneurs ont imaginé des méthodes permettant de consigner par écrit leurs transactions afin de pouvoir en rendre compte. Alors ils mirent au point plusieurs conventions se rapportant notamment à la manière de transcrire les opérations et à la façon de prouver un consentement à propos d’une chose donnée ou d’un prix. Ainsi naquit la comptabilité en partie simple qui est une forme rudimentaire de comptabilité portant exclusivement sur les opérations de trésorerie. La prise en considération des comptes de tiers a permis d’aboutir à une forme plus évoluée appelée «comptabilité en partie double » qui a fait l’objet d’une normalisation dès le 15ème siècle ( 1494).
Dans notre sous-région, les repères historiques de la normalisation sont :
- le plan français de 1947,
- le plan français de 1957,
- le plan comptable OCAM de 1970 et ses plans dérivés (sénégalais et ivoiriens).
L’avènement du Système Comptable Ouest Africain (SYSCOA) (puis du système comptable OHADA) fait suite au constat d’une hétérogénéité des référentiels comptables dans les pays membres de l’UEMOA (puis de l’OHADA); ce qui ne favorise pas les comparaisons entre entreprises de même secteur, a fortiori de secteurs différents.
Le SYSCOA vise les principaux objectifs suivants:
- l’instauration de pratiques comptables uniformes dans l’UEMOA afin de disposer de données homogènes sur les entités produisant des biens et services;
- la fiabilité de l’information comptable et financière;
- l’image du patrimoine, de la situation financière et du résultat de l’entreprise;
- l’adaptation du modèle comptable des entreprises aux normes internationales afin de faciliter leur accès aux sources de financement externes dans un contexte de mondialisation de l’économie;
- la mise à la disposition des entreprises d’un outil moderne de gestion;
- la pertinence partagée de l’information sur la base des besoins des différents producteurs et utilisateurs de comptes;
- l’alimentation d’une centrale des bilans en informations comptables et financières pertinentes et sûres, pour l’information des entreprises elles-mêmes et de leurs partenaires économiques et sociaux, ainsi que pour celle de la Banque Centrale et du système bancaire.
Les principes comptables du SYSCOA
Pour que la comptabilité puisse refléter fidèlement les opérations et la situation de l’entreprise, elle doit respecter un certain nombre de principes qui sont énoncés dans l’exposé des motifs du règlement relatif au droit comptable dans les Etats de l’UEMOA. Ces principes sont :
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le principe de prudence: le respect de ce principe conduit à refuser la prise en compte de produits latents. Par contre il exige qu’il soit tenu compte des pertes latentes même si elles ne sont pas absolument certaines. Ce principe prône donc une évaluation raisonnable des événements et opérations comptables à enregistrer, afin d’éviter de transférer sur l’avenir des risques actuels; le principe de permanence des méthodes: les règles comptables et la structure des comptes doivent rester constantes pour permettre les comparaisons dans le temps et dans l’espace; le principe des coûts historiques : les valeurs retenues doivent être déterminées en appliquant les mêmes règles d’évaluation. Le coût historique auquel les entreprises sont tenues de comptabiliser leurs achats de biens et services est le prix payé et non la valeur marchande ou le prix d’utilité économique ; le principe de l’indépendance des exercices : l’exercice comptable est une période de référence d’une durée de 12 mois. Ce principe énonce qu’un résultat doit être déterminé pour chaque exercice. Cela exige que toutes les opérations se rapportant à un exercice et rien que celles-là lui soient rattachées ; le principe de continuité de l’exploitation : la détermination du résultat à la fin d’un exercice ne signifie pas l’arrêt de ses activités d’exploitation. Il convient donc de considérer que l’entreprise n’a ni l’intention ni l’obligation de se mettre en liquidation dans un horizon temporel prévisible et qu’elle continuera à l’avenir à fonctionner dans les mêmes conditions qu’avant la date de clôture de l’exercice ; le principe de transparence : sa mise en oeuvre permet à l'entreprise de donner une présentation claire et loyale de l'information (régularité, non-compensation,...) le principe de l'intangibilité du bilan : le bilan d'ouverture d’un exercice N+1 doit correspondre au bilan de clôture de l’exercice N ; le principe de l’importance significative : en vertu de ce principe, tout élément susceptible d’influencer le jugement que les destinataires des états financiers peuvent porter sur le patrimoine, la situation financière et le résultat de l’entreprise doit leur être communiqué ;
- le principe de la prééminence de la réalité sur l’apparence
- inscription à l’actif du bilan du preneur (locataire) des biens utilisés dans le cadre d’un contrat de crédit-bail,
- inscription à l’actif du bilan des biens détenus avec réserve de propriété ainsi que des biens mis à la disposition du concessionnaire par le concédant, 7
- inscription à l’actif du bilan des effets remis à l’escompte et non encore échus ou honorés,
- inscription dans les « charges de personnel » du personnel facturé par d’autres entreprises.
Ces différents principes doivent être respectés au moment de l’établissement des documents comptables que sont : le livre-journal, le compte de résultat, le bilan, le tableau financier des ressources et des emplois et l’état annexé.
(d’origine anglo-saxonne) n’a pas été retenu en tant que tel, mais certaines de ses applications ont été adoptées :
Le tableau suivant montre la corrélation qui existe entre ces supports et les finalités de la comptabilité. FINALITES SUPPORTS OBJETS
Enregistrer Livre-journal Relate au jour le jour les opérations effectuées par l’entreprise.
Classer Compte Mentionne les opérations de même nature.
Résumer et vérifier Balance Récapitule pour tous les comptes les totaux et les soldes.
Synthétiser Compte de Résultat Permet de déterminer le résultat de la période
Bilan Donne une image de la situation patrimoniale de l’entreprise
Tableau Financier des ressources et des emplois (TAFIRE) Permet une analyse financière
Etat Annexé Complète et précise l’information contenue dans les autres états financiers
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1 commentaire:

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