mercredi 18 mai 2011

Le rapprochement bancaire

Périodiquement il faut comparer :
-          Les comptes 521 banques et 531 chèques postaux, extrait du grand livre général tenu par l’entreprise.
-          Les comptes de l’entreprise tenu par la banque ou pat le centre de chèques postaux matérialisés par les extraits de compte reçus de la banque ou du centre de chèques postaux.
Les comptes :
-          « 521 Banque » tenu par l’entreprise et « entreprise » tenu par la banque
-          « 531 Chèques postaux » tenu par l’entreprise et « entreprise » tenu par le centre sont des comptes réciproques :
-          Ils appartiennent à deux comptabilités différentes
-          Ils enregistrent les mêmes opérations mais avec les signes contraires :
o   Quand l’un est débité d’une somme
o   L’autre est crédité de la même somme
-          Leurs sommes doivent être opposés mais égaux.
Toutefois en raison du décalage dans les enregistrements opérés par le banquier et par l’entreprise, leurs soldes ne sont pratiquement jamais opposés mais égaux.
Il est donc nécessaire de vérifier la concordance des soldes de ces deux groupes de comptes en présentant périodiquement des « états de rapprochement »
Nous limiterons notre étude aux rapprochements bancaires qui présentent le plus de difficultés.
Pour présenter un état de rapprochement bancaire, on procédera comme suit :
-          disposer sur l’état de rapprochement les deux comptes réciproques ;
-          inscrire leurs soldes à la date du rapprochement ;
-          comparer les opérations enregistrées dans les deux comptabilités ;
-          inscrire sur le compte « Banque » les opérations non comptabilisées par l’entreprise ;
-          inscrire sur le compte « entreprise » les opérations non comptabilisées par la banque ;
-          calculer les deux soldes qui doivent être opposés mais égaux.
Une fois l’état de rapprochement bancaire terminé il convient d’enregistrer dans le journal de l’entreprise toutes les opérations qu’elle n’avait pas comptabilisées.

Section 1 : Fonctionnement des comptes réciproques :

1)       Le compte « Banque tenu par l’entreprise » :

Le compte « 521 Banque » ouvert dans le grand livre de l’entreprise est :
-          Débité des entrées de fonds ou recettes
-          Crédité des sorties de fond ou dépenses

Compte « 521 Banque » tenu par l’entreprise
Débit (recettes ou entrées de fonds)
Crédit (dépense ou sorties de fonds)
-          Versements d’espèces
-          Remise de chèques pour encaissement
-          Remise d’effets de commerce à l’escompte ou l’encaissement.
-          Virement en notre faveur
-          Revente de titres
-          Intérêt en notre faveur
-          Revenu des titres : Coupons échus   
-          Retraits directs d’espèces.
-          Chèques émis en faveur des tiers.
-          Paiement par la banque d’éffets de commerce ou de facture domiciliées.
-          Virement en faveur des tiers.
-          Achat de titres.
-          Commissions et autres frais bancaires.
-          Intérêts sur découvert, TOB
-          Chèques et effets impayés

           
Le solde débiteur de ce compte exprime l’avoir de l’entreprise en Banque.
Le solde créditeur représente la dette de l’entreprise (découvert bancaire).

a)        Versement d’espèces en Banque

            Les dépôts d’espèces font généralement l’objet d’un droit de timbre :

521 Banque (montant du dépôt)
646 Droit d’enregistrement (timbre fiscal)

571 Caisse (dépôt + timbre fiscal)


b)        Remise à l’encaissement de chèques :

Il est conseillé aux entreprises d’utiliser les comptes :
513 Chèques à encaisser (lorsque les chèques arrivent dans l’entreprise)
514 Chèques à l’encaissement (lorsqu’ils sont adressés à l’établissement financier).
-          Réception d’un chèque remis par un client :
o   Débiter 513 Chèque à encaisser
o   Créditer 411 Clients
-          Remise du chèque à l’encaissement
o   Débiter 514 Chèque à l’encaissement
o   Créditer 513 Chèques à encaisser
-          Réception de l’avis de crédit :
o   Débiter : 521 Banque (pour le net porté en compte)
o   Débiter : 631 Frais bancaires (pour les frais d’encaissement des chèques déplacés
o   Créditer 514 : Chèques à l’encaissement (pour le montant des chèques)
Il faut noter qu’en règle générale la banque n’émet un avis de crédit que pour les chèques déplacés ; pour les chèques payables « sur place » le montant du chèque est directement porté en compte après encaissement.
L’utilisation des comptes « 513 » et « 514 » n’est pas obligatoire en cours d’exercice : le SYSCOHADA admet que cette ventilation ne soit effectuée que pour les « encours de fin d’exercice ».
En cours d’exercice les entreprises peuvent donc débiter le compte « 521 Banque » lors de l’établissement du bordereau de remise pour les chèques non déplacés et lors de la réception de l’avis de crédit pour les chèques « hors place ».

c)        Remise à l’encaissement d’effets de commerce :

Il convient d’utiliser obligatoirement le compte « 512 effets à l’encaissement » :
-          Remise d’effet à l’encaissement
o   Débiter : 512 Effet à l’encaissement
o   Créditer : 412 Clients, effets à recevoir
-          Réception de l’avis de crédit :
o   Débiter : 521 Banque (pour le porté en compte)
o   Débiter : 631 Frais bancaire (pour le montant des frais d’encaissement).
o   Créditer : 512 Effets à l’encaissement (pour le montant des effets)

d)        Négociation d’effets de commerce

Doivent être obligatoirement utilisés, les comptes :
415 Clients, Effets escomptés non échus (lors de la remise de l’escompte)
565 Escomptes de crédit ordinaire (lors de la réception de l’avis de crédit)
Remise des effets à l’escompte :
-          Débiter : 415
-          Créditer : 412
Réception de l’avis de crédit :
-          Débiter : 521
   675 Escompte des effets de commerce (pour le total des agios)
-          Créditer : 565 Escompte des crédits ordinaires (pour le nominal des effets).
NB : Les comptes 415 et 565 doivent être soldés l’un par l’autre après l’échéance et le dénouement de l’opération.

e)        Charges et revenus financiers :

Les intérêts à la charge de l’entreprise (débiteurs sur le relevés) sont inscrits au débit du compte « 674 ».
Les intérêts en faveur de l’entreprise sont portés au crédit du compte 771.
Les revenus des titres sont imputés au crédit des comptes 772 ou 774.

2)       Le compte de l’entreprise tenu par la banque

            Le compte de l’entreprise tenu par la banque est :
-          Débité des créances acquises par la banque
-          Crédité des dettes contractées par la banque

Compte « client, entreprise x » tenu par le banquier
Débit (créance acquises par la banque)
Crédit (dettes contractées par la banque)
-          Retrait direct d’espèces
-          Cheque émis en faveur des tiers
-          Paiement par la banque d’effets de commerce ou de factures domiciliées.
-          Virement en faveur des tiers.
-          Achats de titres
-          Commissions et autres frais bancaires


-          Versement d’espèces
-          Remise de chèque pour encaissement.
-          Remise d’effets de commerce à l’escompte ou à l’encaissement
-          Virement en notre faveur
-          Revente de titres
-          Intérêt en notre faveur
-          Revenu des titres : coupons échus


Le solde créditeur de ce compte exprime la dette de la banque envers l’entreprise.
Le solde débiteur représente la créance acquise par le banquier sur l’entreprise.

Section 2 : La marche à suivre


1-         Disposer sur l’état le tracé des deux comptes réciproques :
-          Le compte banque tenu par l’entreprise
-          Le compte entreprise tenu par la banque
On reporte sur ces deux comptes leurs soldes à la date du rapprochement :
-          Pour le « compte banque » le solde du compte « 521 Banque» tel qu’il ressort du grand livre général.
-          Pour le compte de l’entreprise, le solde du relevé ou extrait de compte reçu de la banque.
2-         Comparer les opérations enregistrées dans les deux comptes :
            En règle générale les opérations inscrites au débit d’un compte sont recherchées au crédit de l’autre compte. Il existe quelques exceptions ; nous citerons notamment :
-          Les opérations annulées et les rectifications d’erreurs qui doivent être recherchées sur le même compte ;
-          Certaines opérations qui font l’objet d’un seul enregistrement dans les livres de la banque sont enregistrées en deux temps par l’entreprise (montant brut de la remise puis agios retenus par le banquier).
-          Plusieurs lignes d’opérations inscrites sur le compte 521 sont regroupées en une seule sur le relevé bancaire.
Pour comparer les opérations utilisées on peut utiliser :
-          la technique de pointage
-          Les nombres de rencontre (les mêmes nombres permettent d’identifier les opérations).
3-         Compléter le compte Banque tenu par l’entreprise :
            Il convient d’inscrire sur le compte Banque tenu par l’entreprise :
-          Les opérations non comptabilisées par l’entreprise, c'est-à-dire non pointées sur le relevé de compte reçu de la banque.
o   Agios retenus par le banquier
o   Intérêts en faveur de l’entreprise
o   Chèques et effets impayés
o   Domiciliations échues et prélèvement d’office
o   Virement en faveur de l’entreprise
-          La rectification des erreurs commises par le comptable de l’entreprise par utilisation de la correction en négatif :
o   Erreurs de sommes
o   Erreurs d’imputation

4-         Compléter le compte de l’entreprise tenu par la banque
            Seront inscrites sur ce compte :
-          Les opérations non comptabilisées par la banque
o   Au débit les chèques remis aux fournisseurs et non présentés au paiement par ces derniers.
o   Au crédit les remises de chèques non encore portées en compte par la banque.
-          La rectification des erreurs commises par le banquier par l’utilisation de la correction en négatif.
5-         Calculer les soldes des deux comptes réciproques :
            Ils doivent être opposés et égaux :
-          Compte banque débiteur et de l’entreprise créditeur dans l’hypothèse d’un avoir.
-          Compte banque créditeur et compte de l’entreprise débiteur dans le cas d’un découvert.
Ces soldes peuvent être éventuellement joints par une flèche pour mettre leur concordance en évidence.
6-         Régularisation dans le journal de l’entreprise :
Il faut journaliser les opérations non comptabilisées par l’entreprise : opérations inscrites sur l’état de rapprochement, coté «  Compte banque tenu par l’entreprise ».
Ces enregistrements doivent se faire à partir des pièces justificatives ; il faut noter toutefois que certaines opérations figurant sur le relevé de compte ne font pas l’objet d’avis de débit ou de crédit.
-          Frais de tenue de compte
-          Règlement de factures domiciliées
-          Remises à l’encaissement de chèques non déplacés.

Résumons la présentation de l’état de rapprochement bancaire à l’aide d’un tableau
Compte banque tenu par l’entreprise
Compte entreprise tenu par la banque
Solde débiteur non rectifié ou solde créditeur non rectifié
SD

SC
Solde créditeur non rectifié ou solde débiteur non rectifié
SD

SC
Opération non comptabilisée par l’entreprise
B

Opération non comptabilisées par la banque
E


C

F
Solde débiteur rectifié ou solde créditeur rectifié

F
G
Solde créditeur rectifié ou solde débiteur rectifié
G’

F’
Totaux
H
I
Totaux
J
K

1 commentaire:

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